Il s’agit en principe, comme son nom l’indique, d’un dispositif d’urgence ; dans les faits, c’est devenu la norme. Par conséquent, les dépenses consacrées à l’hébergement d’urgence, sous la forme de nuitées hôtelières, se sont accrues. Notre collègue Éric Ciotti montre d’ailleurs excellemment dans son rapport pour avis que l’ampleur de ces dépenses est telle que les nuitées hôtelières sont équivalentes au nombre de places en CADA.
Loin de tenter de juguler cette hausse, vous entendez allouer, pour 2015, 132,5 millions à l’hébergement d’urgence, soit une hausse de 14,8 % par rapport à la loi de finances initiale pour 2014. Bref, comme pour les dépenses de l’aide médicale d’État, nous ne pouvons que déplorer cette dérive budgétaire. De fait, le coût de la prise en charge de l’hébergement d’urgence est bien souvent supérieur à celui de la prise en charge par la CADA.
Madame la secrétaire d’État, ma question est simple : comment entendez-vous redonner la priorité au dispositif des CADA ?