Madame la secrétaire d’État, monsieur le rapporteur spécial, la semaine dernière, je posais une question à M. le ministre de l’intérieur sur le « grand remplacement ». Il se fit alors psychologue en prétendant ne trouver là que l’expression de mes fantasmes. J’attends donc, après tant de certitudes, que vous m’apportiez les preuves de ma tare fantasmatique.
J’espère que vous ne vous masquerez pas derrière de faibles petites statistiques, dont la démographe Michèle Tribalat a déjà montré toutes les lacunes.
J’espère que vous n’agiterez pas le moulin à vent de la citoyenneté de papier, qui ne fait même plus rire les observateurs, tant il faut n’avoir jamais mis les pieds ni au Châtelet, ni dans la couronne parisienne, ni même dans certains marchés provençaux, pour nier son existence.
D’ailleurs, j’imagine que vous ne ferez pas l’insulte à l’élu local que je suis de mépriser les chiffres de sa propre commune. Or mon adjointe à l’état-civil ne cesse de m’alerter sur un phénomène grandissant : dans les dossiers de mariage qu’elle doit traiter, une partie importante ne relève que des mariages blancs. C’est une tendance lourde de sens comme de conséquences.