Je vous répéterai ce que je disais tout à l’heure dans une de mes réponses : vous mélangez deux notions, à savoir la demande de droit d’asile et l’immigration clandestine. En votre qualité de parlementaire, vous savez très bien que ces deux statuts sont différents et sont liés à une histoire et à un engagement très forts de la France, notamment s’agissant du droit d’asile.
Pourquoi allons-nous légiférer sur cette question ? Pour deux raisons. D’abord, pour des raisons d’humanité, nous souhaitons permettre à ces demandeurs d’asile de recevoir une réponse dans les meilleurs délais et, partant, de connaître leur sort. Ensuite, nous voulons faire en sorte que cette question soit correctement appréhendée dans notre pays.
Vous savez très bien qu’en raison du temps qui était jusqu’à présent consacré à l’examen de la demande d’asile, des personnes pouvaient se trouver en situation irrégulière. La volonté du Gouvernement est de remettre à plat l’ensemble de cette politique pour permettre à chacun de porter un regard juste sur ces populations, telles qu’elles sont prises en compte, d’un point de vue administratif, dans notre pays.
Il s’agit donc de dépassionner ce sujet, qui a souvent fait l’objet de manipulations politiques : nous avons tous intérêt ici à parler en termes exacts des statuts des uns et des autres.
Notre détermination à lutter contre les filières est absolue.