Monsieur l'ambassadeur, l'attitude de la Turquie fait naître une suspicion de complicité avec l'Etat islamique. La négociation entre les Turcs et les Américains sur l'utilisation des bases aériennes turques qui permettrait de frapper plus facilement les djihadistes peut-elle aboutir ? Le refus actuel de la Turquie s'avère très critiquable pour un membre de l'OTAN, d'autant plus qu'il s'ajoute à la contrebande d'hydrocarbures venus de Syrie et d'Irak, sur laquelle la Turquie ferme les yeux, et à l'existence de camps d'entraînement de djihadistes sur son territoire – voire de transit de combattants vers l'Irak et la Syrie. Que fait la France pour que la Turquie revoie ses positions, ce pays étant toujours candidat pour adhérer à l'UE ? La politique turque n'est-elle mue que par la volonté de régler des comptes avec les Kurdes ou traduit-elle une sympathie pour le califat islamique ?