Au moment des premiers avatars qui ont conduit au vote de cette loi, en 2001, je me trouvais en Turquie et nourrissais une hostilité à l'encontre d'un tel texte. Cette loi a été une catastrophe pour nos relations bilatérales. A titre d'exemple, on vient de créer, pour la première fois depuis dix ans, cinq postes de professeur de français dans l'enseignement public en Turquie alors que 2 000 professeurs d'allemand furent recrutés rien que l'année dernière…
Néanmoins, du point de vue de la reconnaissance du génocide arménien, rétrospectivement, je pense que ce texte a contribué à relancer le débat sur le passé en Turquie et à encourager un changement dans les mentalités.
C'est désormais en Turquie que ce débat doit se poursuivre.