Ma question s'adresse à M. le ministre du redressement productif. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le ministre, les députés du Front de gauche ont rencontré les salariés en lutte de Florange et Gandrange avec, au coeur de ces échanges, le devenir de la sidérurgie et de nos outils industriels.
Dans quelques jours, faute de repreneur, Mittal arrêtera les hauts fourneaux de Florange. Pourtant, le rapport que vous avez commandé à M. Pascal Faure souligne que l'activité de Florange est rentable dans son intégralité, associant filière chaude et filière froide.
L'expertise a aussi démontré le caractère indispensable de ce site pour la France. Avec une importation qui sera de plus en plus coûteuse, l'arrêt de la production sidérurgique en Lorraine aurait des conséquences catastrophiques pour les autres secteurs industriels français et européens. L'acier est indispensable à nos entreprises, il est indispensable au redressement productif de notre pays ; l'acier doit être produit en France.
Les salariés de la sidérurgie lorraine ont défini un projet permettant un développement cohérent, économiquement viable, socialement performant et écologiquement responsable. Monsieur le ministre, le sentiment grandissant est que le Gouvernement reste sourd, en dépit de ses promesses, à ces propositions innovantes pour sauver notre sidérurgie.
Il est temps d'obtenir d'autres engagements de la famille Mittal, et d'entrer si nécessaire dans la phase opérationnelle d'une prise de contrôle par l'État. Il est temps d'organiser une table ronde avec les différents acteurs pour examiner les solutions qui s'offrent au site. Qu'entendez-vous faire, monsieur le ministre (« Rien ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.), pour surseoir à l'arrêt de la production, programmé au 1er décembre ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR, SRC, écologiste et RRDP.)