Intervention de Monique Orphé

Séance en hémicycle du 14 novembre 2014 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Article 44

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Orphé :

J’ai parlé il y a quelques instants de cette partie de La Réunion qui va mal, qui subit profondément la crise et qui souffre de handicaps. Si on lui tend pas la main, elle va décrocher par rapport à l’autre.

Je veux maintenant, monsieur le secrétaire d’État, vous parler de cette dernière, cette Réunion qui gagne, qui entreprend et qui innove. En un mot je veux évoquer ses atouts, comme l’ont fait Mme Bareigts et M. Vlody : la jeunesse et un environnement encore protégé qui reste terre d’expérimentation, par exemple en matière de développement des énergies renouvelables. Je voudrais ici saluer le travail qu’a mené Ericka Bareigts, notamment sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte. Un tissu économique dynamique, malgré les difficultés du territoire, constitue également un atout : par le passé, nous avons connu, avec un taux de 5 %, une croissance au plus haut niveau.

Le plus grand atout de La Réunion reste d’être située dans un environnement régional – je pense à Madagascar, à l’Inde, à l’Afrique du Sud, à la Chine – avec lequel elle a envie de tisser davantage encore de liens. Ces atouts lui permettront, demain, de s’émanciper dans son développement.

Nous sommes conscients, monsieur le secrétaire d’État, des efforts que vous faites pour les outre-mer depuis deux ans. Il faut dire quand les choses ne vont pas dans le bon sans, comme c’était le cas pendant dix ans avec la précédente majorité, mais il faut dire, aussi, quand elles vont dans le bon sens.

Les deux articles dont nous débattons aujourd’hui montrent que, malgré les contraintes budgétaires, nous sommes entendus. Le crédit d’impôt recherche à 50 % va permettre à nos entrepreneurs d’aller plus loin en matière de recherche et d’innovation. En 2010, les dépenses dans ce domaine s’élevaient à 18 millions d’euros : un montant faible par rapport à celui observé sur le plan national – 5 milliards. Cela représentait pourtant les trois quarts des crédits d’impôt recherche de l’outre-mer.

Avec cette nouvelle mesure, nous pensons doubler, voire tripler, ces dépenses. L’enjeu pour notre île est de relever le défi de l’emploi. Je demande donc à tous mes collègues de la majorité, et même de l’opposition, de voter cette mesure qui va impulser des initiatives sur mon territoire.

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