Madame la présidente, je vous remercie d'avoir organisé ces auditions. Je vous avais proposé une mission d'information sur le risque Ébola, mais nous avons finalement fait le choix d'entendre d'abord la ministre, puis aujourd'hui MM. Delfraissy, Meunier et Mantion et les virologues infectiologues qui s'exprimeront plus tard. Il est très important que les parlementaires soient informés de la situation et des prévisions pour l'avenir.
Chaque virus a une vie, et chaque épidémie, une histoire. Nous avons vécu avec le virus Ébola depuis 1976 ; partie d'un enfant, l'épidémie actuelle a désormais dépassé le seuil de 5 000 morts pour quelque 12 000 cas. La situation dans la région reste explosive et je suis très satisfait, monsieur Delfraissy, de votre nomination en tant que coordinateur interministériel de la lutte contre Ébola. Lors de la menace de la grippe H5N1, la gestion de la Délégation interministérielle de lutte contre la grippe aviaire (DILGA) – qui recoupait les ministères de la santé, de l'intérieur et de la recherche – avait été confiée à M. Didier Houssin ; cette fois, c'est vous qui coordonnerez l'action.
Dès le début de l'épidémie, on nous a fait part de l'inquiétude des ressortissants français qui vivent et travaillent dans les pays touchés. Quelle est aujourd'hui leur situation ?
L'état catastrophique du système sanitaire local ainsi que les us et coutumes des populations africaines ont facilité l'explosion de l'épidémie. Comment rétablir le système de santé de ces pays ?
Quel est le rôle joué par l'OMS ? L'organisation semble en retard sur l'actualité.
Les financements apparaissent-ils à la hauteur des besoins ? Certains ont suggéré qu'il faudrait au minimum un milliard de dollars pour arriver à résoudre le problème ; pouvez-vous confirmer ce chiffre ?
Monsieur Meunier, combien de réservistes de l'EPRUS sont-ils partis sur le terrain ?