Intervention de Pouria Amirshahi

Réunion du 4 novembre 2014 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

Député des Français établis dans la région touchée par l'épidémie – en Côte d'Ivoire, au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée –, je ne crois pas qu'il faille distinguer les communautés étrangères – notamment française – des populations locales qui vivent au même endroit et qui sont tout autant préoccupées par les dispositifs sanitaires de sécurité. Les consignes données par les autorités consulaires françaises sont parfaitement adressées et respectées par leurs destinataires.

Je m'interroge sur la coordination entre différents pays concernés, dont les plus avancés – comme la Côte d'Ivoire – disposent des capacités d'intégrer les processus de coopération en matière sanitaire, géopolitique et de sécurité.

Pouvons-nous vous être utiles dans la plaidoirie que vous porterez au-delà de la coordination de la réponse à la crise ? Tant que des pays resteront dans un état de sous-développement insupportable, l'épidémie continuera à se propager ; les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce scénario ne cessera de se répéter. On peut comprendre les angoisses médiatiques générées par les grandes crises sanitaires, mais le débat public deviendra chaque jour plus médiocre et plus pauvre si on ne leur oppose pas la seule solution valable : des plans massifs de coopération et de développement visant la construction d'infrastructures durables et la mise en oeuvre de politiques publiques de santé dans ces pays. Tant que nous n'agirons pas en ce sens, nous serons coresponsables des catastrophes de ce type.

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