Intervention de Paul Giacobbi

Réunion du 4 novembre 2014 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi, président :

Les questions posées montrent que cette épidémie représente un enjeu non seulement médical, mais également politique et géopolitique, voire psychologique et social. Apparu en 1976 au Soudan du Sud, le virus Ébola a depuis connu une trentaine d'apparitions avec des variations considérables du nombre de personnes touchées et du taux de mortalité – entre 25 et 90 %. Aujourd'hui, on est confronté à une fièvre médiatique considérable, les journalistes dépourvus de bon sens et de connaissances médicales criant volontiers au risque et exhibant des projections alarmistes. Cela rappelle l'épisode H1N1 où les statistiques officielles basées sur le calcul géométrique – une personne pouvant en contaminer dix – semblaient condamner un quart de l'humanité à être atteint par le virus. Il faudrait modérer ce type de projections sans fondement scientifique que l'on retrouve à chaque épidémie pour les voir aussitôt démenties par les faits. Quelle est votre position sur cette question ?

Alors que la maladie est connue depuis 1976, on a l'impression que la recherche sur les traitements et les tests d'Ébola ne démarre qu'aujourd'hui. Est-ce parce que cette dernière apparition du virus s'est révélée plus massive que d'autres ou parce que pour la première fois on se demande si elle ne va pas toucher l'Occident ? Un malade aux États-Unis, en Espagne ou en France prend des proportions infiniment plus grandes que mille malades quelque part au Congo. A-t-on réalisé des études depuis 1976 ?

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