Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, l'Assemblée s'est déjà prononcée le 10 octobre sur ce projet de loi. Aujourd'hui, la situation a changé : le froid s'installe, avec les répercussions que l'on connaît pour les mal-logés. Mourir dehors, de froid, est inacceptable, où que l'on vive, et plus encore quand cela se produit en France.
Le plan hivernal que vous avez présenté le 14 novembre, madame la ministre, prévoit une augmentation de 12,7 % des crédits, portant ainsi l'enveloppe à 275 millions d'euros. Je tenais à rappeler ces chiffres, que l'on passe trop facilement sous silence dans ce contexte de crise des finances publiques, car je souhaite saluer ce choix politique. Cet engagement financier se matérialise ainsi dans le département de l'Aisne par des crédits supplémentaires, mais aussi et surtout par la création de 79 places d'hébergement d'urgence supplémentaires, ce dont je vous remercie.
Si je mets en avant ces aspects positifs, je n'ignore pas pour autant qu'en Île-de-France les foyers sont d'ores et déjà complets. Ce plan hivernal ne peut donc constituer une solution aux problèmes de logement que rencontrent nombre de nos concitoyens.
Si le chômage dépend souvent de la conjoncture internationale ou de logiques financières que nous réprouvons, nous sommes seuls responsables concernant le logement.