Nos deux régions, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, sont complémentaires et leur fusion tombe sous le sens. Rien ne justifie que le Languedoc-Roussillon reste isolé au moment où les autres régions fusionnent. À l’image du canal du Midi dont l’un des objectifs était, au XVIIe siècle déjà, de resserrer les complémentarités économiques entre ces deux régions, les coopérations se sont multipliées ces dernières années.
Ce n’est pas un hasard. L’euro région Pyrénées-Méditerranée associant Catalogne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Baléares, le pôle de compétitivité « Eau » qui réunit Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ou encore le pôle de compétitivité Derbi consacré aux énergies renouvelables dans le bâtiment et l’industrie, ces exemples témoignent que la force des complémentarités interrégionales s’impose déjà à nous.
Il me semble bénéfique pour tous d’additionner les forces de ces deux régions pour en faire un nouveau territoire à l’échelle des grandes régions européennes avec un PIB de 144 milliards d’euros. La nouvelle région qui résultera de cette fusion constituera un exemple d’une région plus grande, plus efficace, plus attractive avec près de six millions d’habitants et un PIB moyen par habitant de l’ordre de 25 000 euros.
Elle sera située à la convergence d’axes économiques importants au coeur de la grande euro-région Pyrénées-Méditerranée avec la puissante Catalogne et les îles Baléares. Cette nouvelle région dispose déjà de six pôles de compétitivité et de quarante-trois laboratoires d’excellence dans bien des domaines, la viticulture, l’agriculture bien sûr, mais aussi le tourisme ou l’aéronautique.
Nos atouts respectifs ou communs nous donneront une réelle force de frappe et avec l’ouverture qu’offre la plupart des départements de la région Languedoc-Roussillon sur la Méditerranée, nous disposerons bien entendu d’un fort potentiel de développement dans la fonction logistique et les transports.
Enfin, et cela me semble un point fondamental, les deux régions actuelles ont très longtemps formé une seule et même province. Nous avons une histoire et une culture communes. Cette fusion sera un véritable levier pour le développement de nos langues régionales et l’épanouissement de notre identité occitane. C’est pourquoi, mes chers collègues, je ne voterai pas l’amendement de notre collègue Mesquida car je ne veux pas laisser passer cette chance historique, cette nouvelle architecture territoriale.