…d’une carte vierge où l’on pourrait décider de placer tel chef-lieu ou tel service dans une ville ou une autre. Des services sont déjà implantés. Aussi, nous ne pouvons pas faire comme si, aujourd’hui, les capitales régionales n’existaient pas car elles subiraient très concrètement les conséquences de la perte de leur statut de capitale régionale.
Aujourd’hui, ce statut, même pour une capitale qui n’est pas très forte sur le plan économique, entraîne une certaine attractivité, un certain rayonnement, ainsi que de nombreux emplois publics, avec des conséquences sur l’économie locale, notamment les emplois indirects.
On ne peut donc faire l’économie d’une étude d’impact sur les conséquences d’une suppression de ces capitales régionales. En effet, la fusion entre deux ou trois régions conduira à la disparition d’une ou deux capitales par région. Sans étude d’impact, on ne peut pas prendre des décisions qui pèseront lourdement sur l’économie de ces territoires.
Par ailleurs, une réflexion doit être lancée, parallèlement à celle sur la réforme de l’État et l’implantation de ses services : les deux vont nécessairement de pair. J’appelle votre attention sur la possibilité de réfléchir et de créer une intelligence collective – pourquoi, d’ailleurs, ne pas examiner les propositions de M. Le Fur ? – sur un tissu de villes, qui pourraient se développer de cette manière.
Surtout, n’oublions pas que, dans la situation actuelle, certaines capitales ont beaucoup à perdre. Envisager nécessairement la grosse ville ou la métropole de la région comme capitale régionale n’apporterait rien à cette dernière mais ferait perdre beaucoup à d’autres villes.