Intervention de Marie-Françoise Bechtel

Séance en hémicycle du 20 novembre 2014 à 9h30
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

Je regrette que le Gouvernement n’ait pas choisi, pour mener cette réforme importante, une méthode plus inductive. Une démarche ambitieuse de regroupement des départements deux à deux, pour arriver à un nombre d’une soixantaine de départements, aurait pu être choisie. Elle aurait permis de tenir compte de l’évolution des grandes infrastructures, ainsi que des spécificités du numérique. Il n’aura échappé à personne que la jonction entre les différents points du département ne se fait plus à cheval ; elle ne se fait pas toujours en train, ni en voiture ; désormais, elle se fait aussi par le numérique.

Si nous étions partis de cette méthode inductive, nous aurions pu aboutir à un résultat préférable. Cette idée traîne d’ailleurs, si j’ose dire, depuis les années 1950. Elle avait été proposée par Michel Debré ; il s’était heurté à une violente opposition. Je pense, pour ma part, que notre époque est mûre pour cette réforme.

J’ajoute, puisque je n’ai pu être présente avant-hier dans l’hémicycle pour défendre un amendement que j’avais déposé, qu’à mes yeux, cette méthode inductive de réforme des départements aurait dû être complétée par une méthode de révision des régions ne portant pas sur leur périmètre, mais les incitant à coopérer entre elles. Les nouvelles compétences exclusives confiées aux régions en matière d’économie et d’infrastructures auraient ainsi été conditionnées au développement de la coopération institutionnelle interrégionale. Cela aurait permis de consolider des initiatives existantes, de les porter vers le haut. Cela aurait aussi permis d’éviter les dissensions entraînées par le redécoupage au sein des élus et des populations.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion