J’en reviens au sujet du débat pour conclure sur un sujet essentiel à propos duquel je souhaite que nous approfondissions la réflexion. Nous devons bâtir un compromis, mais chacun sait qu’il est difficile de faire des réformes dans un pays comme le nôtre. Or, nous venons d’enclencher une réforme extrêmement importante qu’aucune majorité n’a réussi à faire avant la nôtre. Cela étant, dès lors qu’elle est engagée, nous pouvons accepter la possibilité de ménager une pause pour qu’elle se stabilise, que les territoires l’intègrent et que ceux qui vont la vivre puissent se l’approprier, avant d’engager d’autres réformes qui, dans ces territoires, pourraient susciter des tensions. Le pays a besoin de se doter de cadres clairs et durables, aux termes desquels il peut être possible d’ouvrir d’autres portes. La réforme, surtout dans un pays comme le nôtre qui a autant de mal à se réformer, a sa temporalité.
Je suggère donc de maintenir le droit d’option ouvert. L’identité bretonne n’est pas remise en cause ; si la Bretagne veut aller plus loin, elle le pourra peut-être plus tard. Tâchons de faire en sorte que nos propositions pour certains territoires ne s’appliquent pas au détriment des autres. Acceptons la temporalité de la réforme et donnons au pays le temps de l’intégrer.
Plutôt que de céder à la passion et à la tension, je propose donc à l’Assemblée d’adopter une position de sagesse en acceptant la réforme telle qu’elle est présentée, en laissant le droit d’option ouvert et en permettant aux territoires de l’utiliser dans un cadre apaisé plutôt que dans les tensions permanentes.
Le 15/05/2017 à 22:23, Laïc1 a dit :
On va apaiser les tensions en abreuvant l'opinion publique de discours soporifiques et qui n'engagent pas l'avenir ?
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