Depuis le début de ce débat, soit deux jours et deux nuits, des tensions surgissent. Quelques invectives sont lancées ici ou là, que l’on peut regretter. En tout cas, on ne trouve pas la sérénité qui convient à un débat fondamental pour l’avenir de nos territoires et de notre pays. Pourquoi ? Parce qu’au fond, monsieur le secrétaire d’État, ce n’est pas la réforme qui convient – nous avons déjà eu l’occasion d’échanger sur ce point en première lecture. Je voudrais essayer, très modestement, de l’expliquer.
Nous pouvons partager votre premier postulat, selon lequel il faut des régions puissantes. Cependant, pour que ces régions soient puissantes, vous pensez qu’il faut qu’elles soient grandes, donc qu’il est nécessaire de fusionner des régions. Cette corrélation, de mon point de vue, est fausse. En effet, le montant total de la dépense des collectivités territoriales s’élève à près de 240 milliards d’euros.