Intervention de Bernard Accoyer

Séance en hémicycle du 24 novembre 2014 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 — Assurance maladie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

L’article 34 prévoit que peuvent être réalisés des achats groupés. On sait que ces méga-appels d’offres conduisent, au travers du droit européen, à se fournir à des endroits qui ne correspondent pas toujours aux attentes, ce qui, s’agissant des vaccins, pose problème.

Monsieur le secrétaire d’État, vous avez mille fois raison de dire que la question vaccinale doit être traitée dans le cadre du projet de loi relatif à la santé. Ce n’est pas au travers de contingences liées au prix des vaccins que l’on doit conduire une politique vaccinale !

La défiance à l’égard des vaccins va croissant en France, souvent relayée par les verts, en raison d’une désinformation coupable et dangereuse. Si l’hépatite B tue davantage en France que dans les autres pays, c’est qu’une campagne de désinformation, dont aucune étude scientifique n’a montré le bien-fondé, a été menée, réduisant la couverture vaccinale. Le phénomène est en train de se répéter à l’égard du vaccin contre le papillomavirus, responsable des cancers du col de l’utérus : il faut s’attendre à ce qu’il y ait davantage de morts en France qu’ailleurs à la suite de cette campagne de désinformation. C’est tout à fait désolant !

De surcroît, vous mettez en danger l’un des rares secteurs où la France est leader. Nous pouvons d’ailleurs être fiers que ce soient les technologies françaises qui aient permis de mettre au point un test permettant de dépister en un quart d’heure Ebola. Celui-ci jouera un rôle majeur dans la maîtrise de cette abominable épidémie qui frappe l’Afrique subsaharienne.

L’article 34 est extrêmement dangereux. C’est la raison pour laquelle il faut suivre le Sénat.

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