Intervention de Yves Naudin

Réunion du 15 octobre 2014 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Yves Naudin, secrétaire général de la fédération CFTC-Défense :

Je ne reviendrai pas sur l'excellent exposé du représentant de la CFDT ; la CFTC se retrouvera du reste avec elle dans une alliance électorale le 4 décembre.

M. Le Drian nous a dit faire le maximum pour limiter la baisse du budget de l'action sociale, qui devrait se faire au prorata de la déflation des effectifs, si bien que nous perdons 2,1 millions d'euros entre 2014 et 2015.

Ce n'est pas à nous d'aborder la question de la syndicalisation des personnels militaires. Je préfère rappeler que nous demandons depuis toujours que les personnels militaires libèrent au maximum des postes dits de soutien. En effet, les personnels civils font mieux et à moindre coût dans les métiers de l'administration générale et de soutien commun. En réponse, les états-majors ont trouvé une subtilité : le « soutien opérationnel » qui nécessite évidemment de préserver une marge de manoeuvre en ressources humaines projetables ! Bref, le rééquilibrage entre personnels civils et personnels militaires est la vraie question. Quant à la syndicalisation, nous connaissons tous des anciens militaires devenus civils et qui sont venus avec empressement taper à la porte des syndicats !

Enfin, les économies doivent être justes pour ne pas opposer civils et militaires. Encore faudrait-il se poser quelques questions de base : trouvez-vous normal que des conventions avec la SNCF maintiennent le quart de place pour le personnel militaire ? Cela se comprenait lorsque l'on demandait à un appelé de partir de Cherbourg pour aller servir à Toulon, et même pour les officiers et sous-officiers. Mais est-ce toujours justifié aujourd'hui ? Est-il normal de pérenniser des systèmes de financements des repas plus avantageux pour le personnel militaire ? Cela était également lié à la conscription, que M. Chirac a suspendue. Et les palais des gouverneurs, à Strasbourg, à Metz ou à Tours, sont-ils encore justifiés ? On divise pour mieux régner… En tant que parlementaires, vous devriez vous poser ce genre de questions ; goutte d'eau après goutte d'eau, cela pourrait peut-être aider au redressement des finances publiques.

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