La CFDT a évoqué la perspective de l'accord entre Nexter et KMW. Notre commission va se rendre à Munich dans quelques semaines, mais les représentants des personnels de Nexter ont d'ores et déjà été reçus sur les sites allemands. En avez-vous eu des remontées ? Qu'avez-vous retiré de cette prise de contact ? Nous nous posons en effet des questions sur le devenir de cette alliance et, surtout, sur les perspectives d'exportations. Les règles allemandes en matière d'exportation sont effectivement très différentes des nôtres, et nous ne souhaitons pas que les capacités de développement de l'entreprise soient bridées. En outre, nous nous inquiétons du manque de visibilité de KMW sur son plan de charges à terme – sans doute le groupe allemand considère-t-il Nexter, bénéficiaire du programme Scorpion, comme un partenaire très intéressant… Autrement dit, pour faire simple, nous nous pourrions nous retrouver, une fois de plus, à travailler pour le roi de Prusse ! Cela étant dit, je souscris à votre propos sur la nécessité de faire progresser la construction d'une industrie européenne de la défense, en particulier au regard des surcapacités de l'armement terrestre.
Enfin, le représentant de la CGC a engagé les parlementaires à prendre des « décisions courageuses ». Qu'entendez-vous par là, monsieur Denis ?