Intervention de Philippe Vitel

Réunion du 15 octobre 2014 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

Les dernières informations qui viennent de tomber annoncent la transformation de l'hôpital du Val-de-Grâce en pôle de recherche, la dissolution d'un régiment d'artillerie, le désarmement de cinq bâtiments de la marine nationale et la fermeture d'une base navale.

Dans notre récent rapport sur l'exécution des crédits de la Défense, vingt pages sont consacrées à la cyberdéfense, un des seuls secteurs pour lequel la LPM prévoit la création de postes supplémentaires, au nombre de 350, répartis entre la DGA – 190 postes –, l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et le centre d'analyse de lutte informatique défensive (CALID), avec 80 postes chacun. Actuellement, les troupes sont constituées essentiellement d'autodidactes, faute de structures de formations spécifiques, hormis dans le domaine de la cryptologie. Nous fondons beaucoup d'espoirs dans cette activité où la concurrence entre le public et le privé est loin d'être vérifiée.

Vendredi dernier, à la base navale de Toulon, j'ai rencontré un polytechnicien qui y exerce comme responsable du SID. C'est la preuve que des gens de très haut niveau ne sont pas obligatoirement attirés par le privé et trouvent encore beaucoup de plaisir à travailler dans des fonctions étatiques de la Défense. On ne peut donc parler de fuite des compétences, si ce n'est dans certains métiers très particuliers, où lorsque des atomiciens et certains informaticiens partent dans le privé, il faut à tout prix assurer la continuité grâce à une réserve opérationnelle. Une réflexion est d'ailleurs en cours sur une réserve opérationnelle de la cyberdéfense, et la commission suivra ce dossier avec attention.

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