Le manque de visibilité sur les réformes est criant, l'absence de dialogue social l'est encore plus. Cela est d'autant plus surprenant que l'article 43 de la LPM prévoit que les comités techniques seront consultés sur les questions relatives à l'organisation et au fonctionnement des services du ministère de la Défense. Dans ces conditions, les restructurations n'auront de sens que si elles s'accompagnent d'un dialogue social en amont.
Nous sommes dans un processus de fuite en avant, en raison du manque de cohérence entre sens, discours et réalité. Le sens, sur lequel nous sommes tous d'accord, est le maintien d'une capacité de défense ; mais le discours est avant tout comptable. Quant à la réalité, c'est une véritable situation de chaos : la désorganisation règne partout.
Sur les projets de service, dans tous les cas, le dialogue social reste à la marge. En outre, leur élaboration se base sur les moyens disponibles, et non sur les nécessités d'un service, comme le SSA ou la DGA, ce qui fausse la donne.