Et il a fallu attendre qu’un parlementaire socialiste le reprenne à son compte pour que cette idée, qui était considérée comme mauvaise, parce que venant de l’opposition, devienne finalement une bonne idée, parce que venant de la majorité !
Le handicap mérite mieux que ces débats partisans, que ces chicayas et ces querelles politiciennes, qui nous ont fait perdre un an et beaucoup d’énergie, alors que cette politique devrait largement dépasser les clivages partisans.
Je pourrais évoquer aussi la proposition de loi que j’ai déposée avec mes collègues parlementaires, et qui correspondait à un engagement de campagne du candidat François Hollande, qui disait vouloir mettre un réflexe handicap dans chaque loi. Cette proposition de loi, je ne l’ai pas déposée pour me faire plaisir, ni pour en tirer un intérêt personnel, mais parce que j’ai la conviction, parce que nous avons la conviction profonde, que nous ne gagnerons le combat sur le handicap que si nous avons une approche inclusive, si nous sommes capables de dépasser les logiques partisanes, si nous sommes capables d’avoir une approche globale des questions du handicap, et si nous sommes capables, enfin, d’avoir ce réflexe handicap au sujet de chaque loi, et pas uniquement quand nous faisons une loi sur les personnes handicapées.
Je pourrais citer encore de nombreux exemples qui démontrent que notre assemblée parlementaire n’est pas prête aujourd’hui à ces évolutions, qui sont pourtant nécessaires, car cette politique devrait tous nous rassembler.
Vous l’avez évoqué tout à l’heure, madame Fraysse, et je ne reviendrai pas sur ce qui est finalement assez cruel pour le Gouvernement : ce report, que je considère comme inadmissible, de trois, six, et peut-être même neuf ans, de la mise en oeuvre de la loi de 2005.