Monsieur le Premier ministre, chers collègues, la Commission européenne vient de présenter les grandes lignes de son plan d’investissement : 315 milliards d’euros pour relancer la croissance et l’emploi en Europe. Cette annonce constitue un tournant historique pour l’Europe. Derrière les chiffres et les mécanismes de ce plan d’investissement, il y a un message fort : les Européens reprennent les choses en main ! Nous nous donnons les moyens financiers d’agir, de transformer la société européenne, d’aller chercher l’emploi dans les secteurs les plus prometteurs de notre économie : le numérique, la transition énergétique, la recherche et le développement.
Contraints par la crise financière, nous avons réussi l’union bancaire, à laquelle personne ne croyait. Menacés par la déflation, nous avons vu la Banque centrale européenne prendre des positions qui auraient été inimaginables il y a encore quelques années, en intervenant massivement pour soutenir la monnaie unique. Aujourd’hui, l’Europe fait un pas de plus, un grand pas, pour retrouver le chemin d’une croissance durable, mais aussi – et c’est là, je le crois, l’essentiel – pour renouer le lien de la confiance avec les peuples de l’Union européenne, pour dire aux Européens : nous sommes conscients des attentes, nous sommes conscients des défis, nous agissons pour y répondre !
Comment ne pas voir, dans ces 315 milliards d’euros, la marque de l’action de la France depuis deux ans et demi ? Sous l’impulsion du Président de la République, François Hollande, notre pays n’a pas cessé d’appeler à une réorientation des choix économiques de l’Europe pour soutenir l’investissement et l’emploi. Si nous avons pu convaincre nos partenaires et créer les conditions de ce virage historique, c’est aussi grâce aux réformes soutenues par notre majorité et à la crédibilité retrouvée de la parole de la France, après une décennie marquée par les promesses non tenues.