Intervention de Sophie Rohfritsch

Séance en hémicycle du 26 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Budget de l'enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Rohfritsch :

Monsieur le Premier ministre, l’enseignement supérieur français est un des ultimes facteurs de rayonnement de notre pays. Nous avons, depuis 2005, collectivement accepté de faire de l’enseignement supérieur et de la recherche une priorité nationale : plusieurs milliards d’euros sont venus traduire concrètement ce choix fort, au travers des pôles de compétitivité, du plan Campus, du programme d’investissements d’avenir, des contrats de projets successifs dans lesquels le volet enseignement supérieur a toujours constitué une priorité.

Dans le programme du candidat Hollande, les universités étaient prioritaires et devaient voir leurs moyens renforcés, grâce à de nouveaux contrats d’objectifs et de financement.

Or, abandonnant sa promesse et cette priorité nationale stratégique pour l’avenir du pays, le Gouvernement a déclassé l’université, l’a assimilée à un acteur public classique soumis à une disette généralisée, rendue évidemment nécessaire par les impérities d’un État trop dépensier.

Dans le coup de rabot imposé à l’ensemble des acteurs publics, l’université n’est pas un acteur comme les autres : elle ne peut subir à la fois le gel de ses dotations et un abaissement de la ligne budgétaire qui lui est consacrée.

Dans le projet de loi de finances pour 2015, les universités perdront au bas mot 160 millions d’euros ! L’émotion est très grande parmi les acteurs concernés. Des bruits de couloir font même craindre une ponction du fonds de roulement des universités vertueuses, ce qui serait évidemment dramatique et stopperait net les investissements en cours.

Monsieur le Premier ministre, pensez à la France ! Un État stratège doit savoir faire des choix et ne doit pas oublier que son avenir dépend exclusivement de la qualité de la formation de sa jeunesse !

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