Monsieur le président, madame la ministre, madame la secrétaire d’État, madame la présidente de la délégation aux droits des femmes, chers collègues, notre histoire politique est faite de moments rares, dont chacun conserve au fond de lui-même les images, d’autant que celles-ci sont désormais télévisées. Ces références communes forment la mémoire collective.
Quelle femme députée, en montant à cette tribune, n’a pas une seule fois pensé à Simone Veil avec reconnaissance et avec respect ? Souvenons-nous qu’au début de son intervention, elle remarquait que l’assemblée qui allait se prononcer sur un droit majeur pour les femmes était quasi exclusivement composée d’hommes. Convenons que quarante ans plus tard, il nous reste encore d’immenses progrès à accomplir sur ce point.
Oui, en débutant cette intervention, c’est à Mme Veil que je veux rendre un hommage reconnaissant, mais aussi au Président de la République de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, eux qui surent reconnaître, parfois à rebours de leur famille de pensée, que la société est souvent en avance sur la classe politique. C’est à cela qu’on reconnaît les hommes et les femmes d’État : leurs convictions ne sont pas à la merci de mouvements de foule.