Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 26 novembre 2014 à 15h00
Droit fondamental à l'interruption volontaire de grossesse — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Je pense à la loi Neiertz du 27 janvier 1993, qui crée le délit d’entrave à l’IVG ; et je pense à la loi votée l’été dernier, qui élargit ce délit d’entrave et supprime la notion de détresse, telle qu’elle était inscrite dans la loi initiale.

Nous restons vigilants parce que nous savons d’expérience qu’en ces domaines, les forces réactionnaires et conservatrices ne sont jamais loin. Voyez : il a suffi que cette proposition de résolution soit annoncée pour que des voix s’élèvent pour mettre en cause « une banalisation sans précédent » de l’avortement. Qui peut, un seul instant, penser qu’il est une femme au monde pour juger un tel acte banal et anodin ? Qui, en conscience, peut prétendre une chose pareille ?

On le sait : aujourd’hui encore, des praticiens sont réticents, tentent de dissuader et de culpabiliser les femmes qui viennent les consulter, refusent d’intervenir au-delà du délai de dix semaines alors que la loi l’autorise.

Il y a toujours des comportements qui font fi de la loi et du droit des femmes. Toujours une parole se libère pour remettre en cause les droits fondamentaux. Près de nous, l’Espagne a failli céder à cette tentation !

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