Je serais moi aussi enclin à soutenir cet amendement, mais il me semble relever d’un champ assez différent de celui de l’exposé des motifs.
Il ne fait en effet référence qu’à un seul critère de disparité : la situation géographique de la circonscription d’élection. Cette expression peut recouvrir deux réalités bien distinctes : d’une part, l’éloignement par rapport à l’Assemblée nationale et les impératifs liés au mode de transport entre la circonscription et Paris – à ce propos, peut-être serait-il bon de tenir compte de l’expérience acquise, car je ne suis pas sûr qu’il soit toujours plus facile de rallier Paris depuis certaines circonscriptions métropolitaines que depuis certaines circonscriptions des députés des Français de l’étranger, dans la mesure où certains d’entre eux peuvent rejoindre leur circonscription d’un coup de TGV, rebaptisé selon les cas « Eurostar » ou « Thalys » ; d’autre part, l’étendue de la circonscription. Notre collègue Aubert a fort justement soulevé cette dernière question, et il est évident qu’il s’agit d’une source d’inégalité majeure – je l’admets d’autant plus volontiers que j’ai la chance d’être l’élu d’une circonscription de 15 kilomètres de long sur 3 à 4 de large !