Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du 27 novembre 2014 à 15h00
Financement de la recherche oncologique pédiatrique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Madame la présidente de la commission, vous avez raison de dire que la piste d’une meilleure protection des brevets vient s’ajouter à celle envisagée à l’échelon européen. L’ensemble me semble une bonne chose ; car, comme vous l’avez souligné, il s’agit non pas de la seule et unique piste, mais d’une parmi d’autres. Je pense d’ailleurs que c’est là le problème que nous rencontrons : il n’y a pas une piste ; il y en a plusieurs, dont certaines ne me semblent pas suffisamment explorées à l’heure actuelle.

J’ai bien entendu votre réflexion concernant les essais cliniques et la difficulté d’obtenir l’accord des parents, mais la situation me semble encore plus difficile lorsque ces parents s’entendent dire qu’il n’existe pas de traitement efficace et qu’ils cherchent malgré tout, en désespoir de cause, une solution. C’est pour cela que je disais que l’on prenait le risque de livrer des gens à des charlatans – car vous savez bien que, malheureusement, cela existe.

Madame la secrétaire d’État, nous sommes en désaccord sur l’épidémiologie. Je ne dis pas que l’on ne recense pas l’intégralité des cancers pédiatriques dans notre pays ; mais demandez aux familles : vous verrez que bien peu ont été interrogées sur les conditions de vie ou les antécédents. Voilà ce que je trouve consternant – ne serait-ce que parce que quand vous avez plusieurs enfants, vous vous inquiétez pour les autres ! Et c’est pourquoi je pense qu’il serait utile de disposer de telles recherches.

Cela vaut la peine de rencontrer les associations : les parents touchés soulignent qu’on ne leur a jamais posé la question, et ils le regrettent ; c’est d’ailleurs une de leurs demandes. Je ne l’ai pas mentionné dans la proposition de loi, mais je l’ai ajouté dans le rapport quand je l’ai découvert. Je ne pense donc pas que nous soyons « pilotes » dans ce domaine ; peut-être faisons-nous mieux que les autres, mais ce n’est pas encore assez. Je vous demande de l’entendre.

Madame Pinville, vous estimez qu’il faut supprimer l’article, et je le regrette à double titre. Sur la forme, d’abord, cela mettra un terme au débat : on n’ira pas plus loin. Or, je le répète, les groupes politiques, quels qu’ils soient, avaient tout loisir de modifier ou d’améliorer le dispositif proposé, d’en proposer un autre, voire de transformer l’article 1er en un voeu, un souhait ou une motion.

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