Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 28 novembre 2014 à 9h30
Reconnaissance de l'État de palestine — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Ainsi, alors que ce débat méritait consensus, clarté et cohérence, on se retrouve pris au piège d’un non-choix gouvernemental.

Monsieur le ministre, vous répétez à dessein que la solution de ce conflit devrait être globale. Vous appelez – du reste, à juste titre – à la tenue d’une Conférence de Paris à l’instar de celles qui ont eu lieu en 2007 et au mois de juillet 2010.

À mon tour de vous poser quelques questions qui découlent logiquement de la proposition de résolution, à l’aune de notre débat.

Quel est votre plan global pour la stabilité dans la région ? Avec quel calendrier et selon quelles modalités ? Avons-nous encore en France une ambition pour faire de Paris un des lieux centraux de la diplomatie internationale ?

De ces réponses découleraient les conditions préalables et nécessaires qui permettraient à la diplomatie française de revenir au coeur du Proche-Orient en défendant cette solution qu’est la coexistence de deux États.

À l’UDI, nous pensons que les partis centristes et réformistes israéliens sauront convaincre les Israéliens que la « solution de deux États est la seule », comme l’a rappelé au mois d’août dernier le ministre des finances israélien.

Enfin, nous, centristes, réformistes et humanistes mais avant tout européens convaincus, pensons surtout qu’une solution non concertée avec l’ensemble de nos partenaires de l’Union européenne – qui n’associerait donc que quelques Etats européens – risque de nous placer, une fois de plus, dans une position délicate pour ne pas dire en porte-à-faux, notre influence étant dès lors amoindrie. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion