Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, mardi prochain, après ce débat, vous allez vous prononcer dans un vote concernant la reconnaissance de l’État de Palestine. Un tel débat suivi d’un scrutin est inhabituel : la reconnaissance d’un État est en effet une prérogative de l’exécutif et il est rare que le Parlement se saisisse d’une telle question. Mais la situation elle-même est exceptionnelle : l’interminable et dramatique conflit israélo-palestinien, l’attachement de la France envers les deux peuples, le désir de notre pays de voir la paix enfin s’instaurer là-bas expliquent votre volonté, même si elle s’exprime par des positions diverses et contradictoires, de contribuer à une solution politique.
Je commencerai sur ce sujet par une évidence : la France est l’amie à la fois du peuple israélien et du peuple palestinien