Intervention de Philippe Nauche

Réunion du 13 novembre 2012 à 17h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Nauche :

Nos doctrines d'emploi des forces sont-elles assez proches pour permettre la complémentarité opérationnelle que vous appelez de vos voeux ? Peut-on concevoir un accord politique sous la forme, par exemple, d'un Livre blanc commun ? Si l'un de nos deux pays seulement était engagé dans une opération, des forces conjointes pourraient-elles y participer, et sous le seul commandement du pays qui participe à l'opération ?

Par ailleurs, l'évolution des forces britanniques est caractérisée par une externalisation beaucoup plus marquée qu'en France. Jugez-vous satisfaisants les résultats de cette politique et comptez-vous l'élargir ? Les coûts ont-ils été effectivement réduits ?

Sir Peter Ricketts. Selon moi, les porte-avions demeureront sous commandement souverain dans tous les cas – on ne voit pas que l'utilisation d'équipements aussi sensibles puisse avoir lieu hors le contrôle politique national. Cependant, l'hypothèse d'un conflit proche de l'Europe débouchant sur une opération militaire à laquelle ne participerait qu'un de nos deux pays semble très improbable. Nous sommes partis du principe que toutes les opérations d'envergure seraient conduites en partenariat avec nos alliés, et surtout avec la France. Si une opération conjointe est menée au cours de laquelle des capacités communes sont utilisées, elle le sera après qu'un accord politique aura été signé, mais le socle de cet accord figure dans le traité de Lancaster House.

L'externalisation est effectivement plus poussée au Royaume-Uni qu'en France - mais vous y venez progressivement –, et je pense que l'on ira plus loin encore, puisque le ministère de la défense verra son effectif réduit de 28 000 civils en cinq ans, et de 15 000 militaires. De nombreuses activités sont déjà externalisées avec succès, et beaucoup d'autres peuvent être faites plus efficacement et plus économiquement par le secteur privé.

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