Intervention de Stéphane Claireaux

Séance en hémicycle du 1er décembre 2014 à 16h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Claireaux :

…notamment, pour la troisième année consécutive, en matière d’industrie pharmaceutique. Nous devons faire preuve de courage et favoriser une refondation nouvelle puisque les paramètres classiques de la santé ont changé. Votre stratégie nationale de santé, madame la ministre, est une pierre importante de cet édifice qui se construit petit à petit, et nous attendons avec impatience de pouvoir débattre de la future loi relative à la santé au sein de notre hémicycle.

Si le Gouvernement fixe le déficit du régime général et du Fonds de solidarité vieillesse à 13,4 milliards d’euros en 2015, contre 15,4 milliards d’euros en 2014, l’effort d’économies repose cette année encore essentiellement sur la branche maladie, la plus déficitaire des quatre branches de la Sécurité sociale. Comme nous l’avons dit lors des deux précédentes discussions générales, ce PLFSS ne présente pas assez de réformes structurelles ; il serait souhaitable qu’il ouvre la voie à des réformes de fond pour financer le système et les produits innovants avec des règles claires et durables.

En cette journée mondiale de lutte contre le sida, permettez-moi, madame la ministre, de faire une digression sur le sujet. Il y a un an, les Jeunes Radicaux de gauche et des associations avaient publié une tribune dans la presse pour dénoncer l’interdiction des soins funéraires aux personnes séropositives ou atteintes d’hépatite virale B ou C. Notre groupe avait alors, en votre absence, interrogé Mme Bertinotti sur les raisons de cette insupportable discrimination qui perdurait jusque dans la mort.

J’utilise le mot « insupportable », car aucun argument scientifique ne justifie une telle interdiction, dès lors que les soins de thanatopraxie s’exercent dans le respect des précautions universelles posées par l’Organisation mondiale de la santé. C’est insupportable car, depuis des années, les personnes vivant avec le VIH, leur famille et les associations de lutte contre le sida sont promenées de réponses vaines en promesses non tenues. Incompréhensible interdiction également car le Conseil national du sida, le Défenseur des droits, le Haut Conseil de la santé publique, tous ont émis un avis positif à la levée de cette interdiction.

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