Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission des affaires sociales, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale aurait pu, ou plutôt aurait dû, être l’occasion pour le gouvernement socialiste de défendre une loi ambitieuse de modernisation de notre système de santé. Malheureusement, bien loin de cet objectif, il n’est que le reflet de votre politique d’austérité et concrétise les graves conséquences de choix délibérément orientés en faveur du patronat et au détriment du peuple.
En effet, le fil conducteur de ce PLFSS est un plan d’économies drastiques : 21 milliards d’euros d’économies à réaliser, dont 3,2 milliards dès 2015, pour les seuls domaines de la santé et de la protection sociale. Le budget national, et donc, au final, les Français, doivent également supporter le coût des exonérations de cotisations sociales généreusement accordées aux entreprises, sans aucun engagement de leur part et sans aucune garantie de résultat. Le montant de ce cadeau s’élève, je le rappelle, à 6,3 milliards d’euros, alors que les derniers chiffres du chômage sont encore à la hausse.