Vous ne voulez pas voir cet écueil, vous pensez que certains accords permettront de l’éviter, mais la réalité budgétaire n’est pas contestable. Cette réalité, c’est la dérive de certaines dépenses, notamment des dépenses sociales de guichet ; c’est aussi la dérive du budget de l’éducation nationale, du fait des recrutements d’enseignants auxquels vous avez procédé et qui pèseront sur le budget de la nation pendant soixante ou soixante-dix ans.
Je pense aussi à la dérive des recettes. Mme la rapporteure générale en a très bien parlé tout à l’heure : elle aussi s’interroge sur l’insuffisance des rentrées fiscales, notamment en matière d’impôt sur le revenu, pour lequel 6,1 milliards d’euros feront défaut en 2014, après un manque à gagner de plus de 5 milliards d’euros en 2013. Il y a de quoi se poser des questions !
Vous ne voulez pas voir la réalité. L’opposition est donc là pour vous montrer l’incohérence de votre budget. En continuant ainsi, nous ne pourrons pas tenir la trajectoire. Je ne me félicite pas de voir le déficit public atteindre 4,4 % et connaître une nette progression, puisqu’il est désormais fixé à 88 milliards d’euros, ce qui représente un dérapage de 13 milliards d’euros.