Intervention de Philippe Kemel

Séance en hémicycle du 2 décembre 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Mise en oeuvre des actions lancées par le comité interministériel pour marseille

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Kemel :

Madame la secrétaire d’État en charge de la politique de la ville, je supplée Mme Marie-Arlette Carlotti qui, retenue par des problèmes de transport, ne peut être présente ce matin. L’homme du Nord que je suis, qui découvre l’été le soleil de Marseille, est donc amené à vous poser cette question.

Il y a un peu plus de deux ans, le 6 septembre 2012, le Premier ministre réunissait un comité interministériel pour Marseille. En dehors du Grand Paris, c’était une première dans l’histoire de la République : pour la première fois, un gouvernement considérait la deuxième ville de France comme un enjeu national.

Cette initiative était destinée à traiter l’urgence – on parlait beaucoup, à l’époque, de règlements de compte et d’insécurité et on dénombre aujourd’hui 34,8 % d’actes de délinquance en moins – mais aussi à lancer de grands projets afin de préparer l’avenir de la ville, à commencer par la création d’une métropole.

Celle-ci est en cours de construction, depuis la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles du 27 janvier 2014. Il ne faudrait pas qu’elle soit détricotée à l’occasion de l’examen du projet de loi NOTRe portant nouvelle organisation territoriale.

Lors de ce comité interministériel, d’autres mesures ont été annoncées. L’État a décidé d’accompagner la réalisation d’infrastructures. Mais si l’achèvement de la rocade L2 est en cours, qu’en est-il des engagements concernant la rénovation de la gare Saint-Charles, la liaison Aix-Marseille ou le prolongement du métro vers les quartiers nord de la ville ?

L’État a décidé d’investir pour la jeunesse marseillaise et d’accompagner les plus fragiles. C’était une nécessité, mais il faut aussi continuer à accompagner dans les quartiers la rénovation urbaine : elle a connu ces derniers temps une accélération, mais de nouveaux projets de rénovation restent à lancer. Il faut également agir pour l’accès aux soins et lutter contre la désertification médicale, notamment dans les quartiers nord de Marseille. Il faut enfin accompagner les jeunes tout au long de la chaîne de retour à l’emploi – formation, dispositif d’insertion, emplois aidés, garantie jeunes.

Madame la secrétaire d’État, Mme Carlotti et l’ensemble des élus de Marseille ont besoin de connaître l’engagement de l’État en faveur de la cohésion sociale et de la solidarité.

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