Intervention de Christophe Caresche

Séance en hémicycle du 1er décembre 2014 à 21h30
/14/dossier/1 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

L’idée d’une France isolée en Europe, seule à connaître un certain nombre de difficultés, est une idée fausse. La plupart des pays en Europe connaissent les mêmes problèmes que nous. Je n’imagine pas, d’ailleurs, que la Commission européenne, ou le Conseil, sanctionne la France, pour la simple et bonne raison qu’ils ont leur part de responsabilité dans la situation européenne.

La Commission, en effet, a prôné des politiques d’austérité trop brutales qui se sont révélées contre-productives, comme en a jugé le Fonds monétaire international. Chacun doit faire son mea culpa.

Quelles sont les différences d’appréciation entre la France et la Commission ? La première porte sur les prévisions de croissance. Alors que la Commission prédit un taux de 0,3 % en 2014 et de 0,7 % en 2015, la France table sur une croissance de 0,4 % en 2014 et 1 % en 2015. Toute la question est de savoir si la prévision du Gouvernement est trop optimiste ou celle de la Commission trop pessimiste. Nous pouvons hésiter mais un certain nombre d’éléments nous permettent de pencher en faveur de celle de la France.

La deuxième différence concerne l’évaluation des mesures de correction, notamment prévues dans le projet de loi de finances rectificative. La Commission évalue à 0,1 % l’effet des mesures prises dans le projet de loi de finances rectificative alors que la France les estime à 0,2 %.

La Commission, au vu de ces différences, a décidé de reporter en mars son avis définitif sur le budget français. Il ne s’agit donc pas d’une sanction mais d’un dialogue entre la France et la Commission…

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