Cet amendement tend à supprimer l’article 9, qui vise à instituer un prélèvement sur les ressources de la caisse de garantie du logement locatif social, la CGLLS, afin de financer la création de nouveaux logements sociaux.
Etant donné la gravité de la situation du logement social dans notre pays, en particulier cette année, annus horribilis qui a vu l’effondrement de la construction de logements sociaux, je ne vois pas en quoi prélever quinze millions d’euros sur la CGLLS permettrait d’inverser la courbe, pour reprendre une expression chère au Gouvernement.
D’une façon générale, en accumulant ce type de « recettes de poches », un jour, sur le dos des chambres de métiers, le lendemain, au détriment des chambres de commerce, le surlendemain, au dépens du logement social, vous ne faites qu’envoyer des signaux négatifs !
En effet, cela semble signifier que ces opérateurs n’ont pas de projets à financer. L’exposé des motifs de l’article 9 reconnaît d’ailleurs que ces quinze millions correspondent au bénéfice prévisionnel de la caisse en 2014. Ce n’est vraiment pas faire preuve de l’audace et de l’enthousiasme indispensables à un moment où notre pays manque cruellement de logements sociaux et alors le BTP est l’un des secteurs les plus touchés par la crise et qui subit une chute catastrophique de ces effectifs.
Tous les observateurs reconnaîtront qu’il y avait mieux à faire, dans de telles conditions, que d’aller chercher ces quinze millions. Au moins le rapt de 350 millions sur le budget de l’écologie sert à quelque chose, alors que celui-ci me semble déplacé.