Intervention de Alain Bocquet

Séance en hémicycle du 2 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Industrie ferroviaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bocquet :

Monsieur le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, notre industrie ferroviaire est en danger. Toute la filière sonne le tocsin. Les personnels sont inquiets pour leur emploi.

Si rien n’est fait en urgence, le plan de charge des commandes fermes de matériel roulant chutera de 2 674 000 heures de production cette année à 1 179 000 heures en 2018, soit deux fois moins.

Cet effondrement touchera d’abord l’activité d’ingénierie. On annonce 10 000 pertes d’emplois d’ici à 2018 sur les 30 000 que compte la filière, et 5 000 emplois induits en moins.

Lors de la mise en place du comité stratégique de la filière, on nous avait fait rêver sur le TGV du XXIe siècle… Résultat : on annonce la fin de la production de TGV pour 2019. La production des trains régionaux s’écroulerait dès 2016, pour devenir quasiment nulle en 2017. Quant au renouvellement des trains Intercités, il faut que l’État respecte sa signature en honorant l’engagement pris en 2009 pour 1 000 rames de trains de transport express régional, ou TER, et de trains d’équilibre du territoire, ou TET, dont 218 seulement ont été commandées à ce jour. De nombreuses questions se posent en outre à propos du renouvellement du RER Transilien, qui représente une charge industrielle de quinze ans et concerne 4 000 emplois.

Les vingt-cinq recommandations et le calendrier adoptés à l’unanimité par la commission d’enquête de notre assemblée en 2011 sont donc plus que jamais d’actualité.

Monsieur le ministre, quelles mesures immédiates allez-vous prendre pour sortir des choix austéritaires et mettre le train de notre industrie ferroviaire sur la voie du développement et de l’emploi ?

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