Hier, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015 a malheureusement été définitivement adopté. Vous aviez l’occasion d’engager des réformes de structure comme le préconisent la Cour des comptes et les sénateurs.
Le Sénat avait bâti un projet courageux, avec des mesures phares comme le relèvement graduel de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans à l’horizon 2024, des économies dans les dépenses de soins de ville et dans les établissements de santé, l’instauration des trois jours de carence réclamés à corps et à cris par les directeurs d’hôpitaux publics pour ne plus recourir systématiquement à l’intérim, qui coûte des dizaines de millions d’euros à l’hôpital public chaque année, ainsi que la lutte contre les actes inutiles à l’hôpital et l’aide médicale d’État, dont chacun connaît les dérives.
Madame la ministre, vous avez balayé tout cela d’un revers de main.