Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du 2 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Sommet de la francophonie

Annick Girardin, secrétaire d’état chargée du développement et de la francophonie :

Monsieur le député, la dimension économique de la francophonie a bien été, en effet, le grand sujet du sommet de Dakar. Le français est la troisième langue des affaires dans le monde, son potentiel est aujourd’hui largement sous-utilisé. Les chefs d’État présents ont adopté un document de stratégie économique pour renforcer l’écosystème francophone comme espace privilégié, humain et commercial.

C’est maintenant à chaque pays francophone de se saisir de cette question et de se donner une ambition en matière économique par des actions concrètes et innovantes. La France a décidé de se fixer pour objectif que la francophonie soit ressentie comme un atout : un atout pour se former, un atout pour entreprendre, un atout pour trouver un emploi.

Le rapport de Jacques Attali a remis en perspective un certain nombre de sujets sur les questions économiques, le Gouvernement a d’ailleurs commencé à les mettre en oeuvre : rapprocher entreprises et acteurs publics comme le fait la Fondation pour la croissance en Afrique ; développer les technologies numériques dans le domaine universitaire ; mieux répondre à la demande croissante d’enseignement français à l’étranger et, enfin, améliorer l’accueil des talents francophones.

Nous devons aussi miser sur la francophilie, trop souvent inexploitée. Laurent Fabius et Geneviève Fioraso ont lancé la semaine dernière la plate-forme France Alumni, qui permettra aux anciens étudiants étrangers en France de garder le contact. On sait combien ces réseaux de jeunes sont importants pour la francophonie.

Le Président de la République l’a dit samedi à Dakar : « Les Français doivent aimer la France autant qu’elle est aimée à l’extérieur. » Cette phrase, il faut la répéter. Moi qui suis beaucoup à l’extérieur, je peux vous dire que nous, Français, nous devons aimer davantage cette France. La francophonie est une chance pour la France.

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