Intervention de François Loncle

Séance en hémicycle du 2 décembre 2014 à 15h00
Reconnaissance de l'État de palestine — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État chargé des affaires européennes, mes chers collègues, « les Palestiniens ont un droit égal à celui des Israéliens à être indépendants, à avoir leur patrie ; il n’y aura pas de solution tant que cela n’aura pas été clairement compris par tous. » Ainsi s’exprimait en 1976 Pierre Mendès France, grand ami d’Israël. Cette position a été solennellement réaffirmée par François Mitterrand en 1982 à la Knesset. Elle constitue la ligne constante de la diplomatie française.

Trente-deux ans plus tard, il est grand temps de traduire le droit international dans les faits. Cela fait soixante-sept que l’ONU a prévu, dans son plan de partage de la Palestine, l’existence de deux États indépendants. Entre-temps, mes chers collègues, il y a eu quatre guerres, deux intifadas et d’innombrables affrontements. Quant aux accords d’Oslo de 1993, ils sont devenus, hélas, chimériques. Depuis lors, de pourparlers inaboutis en médiations inachevées, c’est l’enlisement qui prévaut, exacerbant la frustration, le désespoir, la colère des populations, qui sont les premières à souffrir. Ce blocage fait clairement le jeu des extrémistes des deux bords.

Notre démarche vise précisément à surmonter cette paralysie.

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