Cela va paraître suspect, mais je vais, une fois encore, être d’accord avec M. le secrétaire d’État. Cela fait beaucoup en une soirée, mais cela me fait d’autant plus plaisir !
Au-delà de la boutade, je voulais dire la même chose sur la question des liquidités. Aujourd’hui, nos banques n’ont pas de problèmes de liquidités, ni de refinancement auprès de la Banque centrale européenne. Elles n’ont pas de difficultés.
La question des critères de prêt aux PME, aux TPE, aux ETI est un autre problème. On sait que certaines banques ont quelques réticences à prêter et n’assument pas forcément le risque qu’elles devraient assumer. C’est en tout cas mon analyse.
Mais s’agissant de leur capacité même à prêter, ce n’est pas parce qu’elles verseront 1,5 milliard, voire 2 ou 3 milliards de plus au fonds de résolution que nos banques ne pourront plus assurer les prêts dans les territoires. Ce n’est pas vrai. D’autant plus que ce n’est pas la seule question qui se pose en matière de prêt dans les territoires. Nous avons déjà évoqué celles de l’épargne longue et de la mobilisation de l’assurance vie. C’est un débat que nous avons eu ici, et qu’il nous faut continuer d’avoir, pour permettre aux entreprises d’accéder au crédit.
Il y a d’autres débats à avoir que celui qui est soulevé ici. Les banques ne sont pas les plus à plaindre. Ce qui est très bien, c’est que sur ce sujet, les deux camps se redessinent.