Intervention de Dino Cinieri

Séance en hémicycle du 2 décembre 2014 à 21h30
/14/dossier/1 — Après l'article 20

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Les amendements no 440, 494 et 498, qui visent à majorer de 50 % le montant de la taxe sur les surfaces commerciales, inquiètent fortement les chefs d’entreprise du secteur de la grande distribution, non seulement dans le département dont je suis l’élu, celui de la Loire, mais aussi sur tout le territoire national. Permettez-moi de vous le dire, mes chers collègues qui les avez déposés : vous êtes des rêveurs !

Selon Mme Bechtel, la surtaxe permettrait de compenser la part de CICE dont bénéficient, au même titre que toutes les autres entreprises, celles de la grande distribution. Mais la vision de nos collègues des groupes RRDP et SRC – celle d’un secteur protégé car non délocalisable – s’avère profondément erronée.

La distribution est, en France, soumis à une intense concurrence. Sur le terrain, j’ai pu le constater à de nombreuses reprises. Elle doit de plus se préparer à affronter, y compris dans le domaine alimentaire, celle des groupes de taille mondiale que sont Amazon et de Google, alors même qu’ils ne paient pas ou peu d’impôts en France.

Enfin, il faut rappeler que les allègements de charges sociales dits « allègements Fillon », tout comme le CICE et le pacte de responsabilité, ne constituent pas des cadeaux, mais un moyen pour les entreprises de continuer à investir et à embaucher en France. Cela leur permet, notamment, d’améliorer l’emploi des jeunes.

Sans la grande distribution, tout un pan de l’économie s’écroulerait. Il en résulterait une baisse des embauches, des investissements, et du chiffre d’affaires des sous-traitants.

Enfin, je tiens à rappeler, comme l’a fait ma collègue, que le Président de la République s’était engagé à ne plus augmenter les impôts. Alors monsieur le secrétaire d’État, allez-vous, une fois de plus, contredire le chef de l’État ?

J’espère, monsieur le secrétaire d’État, que vous opposerez finalement à cette nouvelle augmentation, néfaste à l’emploi comme à l’économie.

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