Les heures supplémentaires ont une cohérence économique : les entreprises les rémunèrent mieux, parce qu’elles sont moins coûteuses pour elles que la première heure de travail correspondant à l’embauche, et les salariés sont mieux rémunérés par l’entreprise, parce qu’une heure supplémentaire est plus pénible qu’une heure normale.
Dans ce domaine, il faut donc laisser faire l’équilibre trouvé par les partenaires sociaux. Nous pourrions nous poser la question de subventionner les heures supplémentaires, ce qu’aucun pays n’a fait, si nous étions en plein-emploi, comme dans les années 1950 ; mais cela n’a aucun sens économique dans une situation de chômage.
J’entends dire que cette disposition augmente les revenus. Certes, cela augmente les revenus de ceux qui ont un emploi ; mais comme cela a des effets négatifs sur l’emploi, cela diminue le revenu de ceux qui le perdent et, par conséquent, l’effet global est complètement neutre.