On nous dit qu’il ne faut pas aller vers une exonération des heures supplémentaires au motif que celles-ci viendraient concurrencer les créations d’emploi. Il serait bon de revenir de cette idée, car il n’en est jamais de la sorte – et je précise que les créations d’emploi nous préoccupent tous, sur tous les bancs.
En tout état de cause, il serait nécessaire de concevoir des dispositifs d’incitation pour que nos entreprises, notamment nos PME, puissent gagner en réactivité et être mieux soutenues. En n’aidant pas les heures supplémentaires, on ne soutient ni la production, ni l’activité, ni le pouvoir d’achat des salariés, qui contribuent pourtant, par leur consommation, à la croissance.
Ce sont aujourd’hui les petites et moyennes entreprises qui ont le plus besoin de réactivité. Quand un marché leur arrive le mardi et que la production doit être livrée pour le jeudi ou le vendredi, elles n’ont pas la possibilité de faire appel à de nouveaux employés ; si elles ne recourent pas à des heures supplémentaires, elles ne pourront pas répondre au marché. Il convient de les aider en assurant la flexibilité d’un certain nombre d’outils. Nous sommes là pour cela. Les dispositifs d’exonération sont à cet égard des moyens tout à fait louables, qui, il convient de l’admettre, ont fait leur preuve : dès lors qu’ils ont été institués, ils ont apporté un énorme soutien à l’économie et à la croissance. Ne l’oubliez pas !