Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 3 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Éducation prioritaire

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Pour ne citer qu’un seul chiffre, les élèves en retard à l’entrée en sixième représentent environ 20 % d’une classe d’âge dans l’éducation prioritaire, contre environ 11 % d’une classe d’âge en dehors de ces réseaux. Ce système ne donne donc pas satisfaction. Il n’a pas été repensé depuis des années. En termes cartographiques, il a été constitué par des empilements successifs, à tel point que certains établissements cumulent des difficultés sociales mais ne font pas partie de l’éducation prioritaire. Je le répète : ce système ne donne pas satisfaction.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes et de réformer la carte et les moyens de l’éducation prioritaire. C’est un sacré défi !

Nous consacrons à ce système davantage de moyens, en abondant son budget de 350 millions d’euros pour un nombre de réseaux d’éducation prioritaire constant – ils sont 1 082.

Nous réformons la carte sur la base d’un indicateur social simple. Nous prenons en considération les difficultés sociales et leur concentration pour offrir les moyens de l’éducation prioritaire à ceux qui en ont le plus besoin.

Certes, du fait de cette réforme, certains établissements entrent dans le système tandis que d’autres en sortent. Mais les établissements sortant de l’éducation prioritaire ne sont pas laissés pour compte : ils ne disparaissent pas des radars de l’éducation nationale, qui continue à les accompagner. C’est vrai, en particulier, pour les écoles que vous évoquez, qui ne font pas partie d’un réseau à proprement parler mais qui connaissent bien des difficultés sociales. Nous signons avec elles des conventions académiques de priorité éducative qui leur permettront d’accueillir un maître de plus que de classes, de scolariser les enfants avant 3 ans et, au fond, de continuer à bénéficier des avantages auxquels elles avaient droit auparavant, dans le cadre d’un traitement désormais singulier.

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