Madame la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, vous avez conduit, la semaine dernière, les travaux de la conférence environnementale. Celle-ci a coïncidé, par une heureuse opportunité de date, avec la préparation de la conférence de Paris sur le changement climatique, ainsi qu’avec l’adoption du troisième plan national de santé environnementale par votre ministère et celui de la santé. La feuille de route adoptée dans ce cadre invite à prendre des mesures immédiates dans trois domaines majeurs, sur lesquels je voudrais vous interroger.
En premier lieu, au moment où nos compatriotes de la côte méditerranéenne subissent les conséquences dramatiques du changement climatique, quelles initiatives comptez-vous prendre en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ?
Ensuite, concernant la pollution de l’air, au moment où une étude sur la pollution à Paris vient de choquer l’opinion, quelles mesures envisagez-vous de prendre pour que, selon la belle formule d’Hubert Reeves, « les futurs petits Parisiens ne pensent pas, comme aujourd’hui les petits Chinois, que le ciel est jaune » ?
Enfin, de multiples études scientifiques établissent un lien de causalité entre l’exposition à la pollution chimique, à laquelle nul n’échappe désormais, et des affections métaboliques, allergiques, reprotoxiques ou cancérigènes. Certaines, largement commentées dans l’édition d’aujourd’hui du journal Le Monde, font le lien entre l’exposition intra-utérine à certains polluants et l’explosion des cas d’autisme, de troubles de 1’attention et d’hyperactivité chez les enfants.