Intervention de François Rochebloine

Réunion du 26 novembre 2014 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Je voudrais d'abord remercier monsieur Mariani pour cet exposé très complet. Je regrette cependant qu'il n'ait pas abordé la question de la liberté de la presse. Vous savez bien qu'elle est inexistante dans ce pays qui est aujourd'hui dirigé par le clan Aliyev.

J'ai moi-même été interdit de séjour à la suite d'une visite. Je rappelle également, à ce propos, que le président de la délégation française au Conseil de l'Europe, René Rouquet, également membre du comité de suivi, s'était vu refuser son visa lorsque l'Azerbaïdjan présidait le comité des ministres du Conseil. J'ai demandé les raisons de ce refus au ministre qui m'a précisé que M. Rouquet comme moi-même n'aurions pas dû nous rendre au Haut-Karabagh. Je considère toutefois que cela ne justifie pas la décision prise par l'Azerbaïdjan. Par ailleurs, madame Leyla Yunus, qui a été décorée de la Légion d'honneur, est toujours en prison aujourd'hui.

Le président Aliyev et le président arménien, monsieur Sarkissian, étaient en France tout récemment à l'invitation du Président de la République. Cette rencontre s'inscrivait dans le processus de paix entre les deux pays. Or, quelques jours après, un hélicoptère transportant trois soldats du Karabagh a été abattu.

Un accord avec une vraie république démocratique ne pourrait être qu'adopté. Tel n'est pas le cas de l'Azerbaïdjan. Le cas du Qatar a été évoqué tout à l'heure, mais l'Azerbaïdjan appelle le même genre de distance. C'est la raison pour laquelle je m'abstiendrai.

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