Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 26 novembre 2014 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

La première pierre du centre culturel de Bakou a été posée par Nicolas Sarkozy, lors d'une visite éclair de deux heures en Azerbaïdjan, contre deux jours en Arménie. Je suis aussi un républicain, et je tiens aux droits de l'homme qui ont été proclamés lors de la Révolution française de 1789. Mais nous devons être réalistes. L'Azerbaïdjan est un partenaire stratégique pour nous en Asie centrale. En premier lieu, en raison de nos importations de pétrole. Mais aussi à cause de son positionnement stratégique : ce pays tâche de garder une certaine indépendance vis-à-vis de la Russie, qui cherche à reprendre en main la région, mais aussi de l'Ouest, dont la Géorgie et l'Ukraine ont cherché à se rapprocher avec les conséquences que l'on sait. J'ai, comme M. Rochebloine, beaucoup d'amitié pour l'Arménie. Ma circonscription compte d'ailleurs des communautés arméniennes. Mais il faut bien avouer que nos échanges avec l'Arménie sont bien plus modestes qu'avec l'Azerbaïdjan et que ce pays est passé complètement sous la coupe de la Russie. Par ailleurs, l'Arménie occupe une partie du territoire azerbaïdjanais, le Haut-Karabagh. La France doit donc entretenir des relations équilibrées avec les trois pays caucasiens : Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie. Le centre culturel est un projet très modeste, qui ne coûte pas grand-chose. Je souhaiterais même que nous fassions davantage dans ce pays en progrès, à l'image de sa capitale, Bakou, qui est en train de devenir un nouveau Dubaï.

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