Intervention de Patrick Mennucci

Séance en hémicycle du 4 décembre 2014 à 15h00
Déchéance de nationalité pour les atteintes aux forces armées et de police — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Mennucci :

Mes chers collègues, comme nous l’avons décidé hier, nous allons travailler, dans les mois qui viennent, dans le cadre de la commission d’enquête créée à l’initiative de M. Ciotti. Vous avez pu constater que nous n’y avons pas fait obstacle : nous la considérons en effet utile dans le cadre du travail que la République doit accomplir sur cette question. Ce sera l’occasion, pour nous comme pour vous, de vérifier tous ces éléments de façon sérieuse, en bénéficiant des garanties apportées par la commission d’enquête, hors de la pression médiatique.

Nous savons que, malheureusement – cela a été rappelé – plus de 1 100 Français ont rejoint en Syrie, en Irak mais aussi, parfois, au Sahel, les groupes de Daech ou d’AQMI. Peu importent leurs origines : ce qui compte est que nous les empêchions d’y aller, que nous convainquions ceux qui auraient l’idée de le faire d’y renoncer et que nous sanctionnions ceux qui partent : le dispositif juridique français le permet pleinement. Il nous faut « déprogrammer » ceux qui s’y sont rendu. C’est un aspect fondamental à nos yeux, pour ceux qui pourraient croire qu’il y a une légitimité à accomplir de telles actions.

Grâce au travail du Gouvernement, du ministre de l’intérieur, de la DGSE mais aussi d’associations qui, aujourd’hui, occupent le terrain, nous savons que les djihadistes, ou que ces djihadistes en herbe, sont d’origines sociales très diverses et que, très souvent, leurs familles sont athées – 80 %, selon le rapport de la DGSE.

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